dimanche 24 septembre 2017

Premières Lignes #11


C'est sur le blog Les pages qui chuchotent que j'ai découvert ce rendez-vous créé par Ma Lecturothèque, et j'en ai trouvé le principe intéressant. Après tout, quand je vais en librairie pour acheter un nouveau livre, je regarde toujours la couverture et la quatrième de couverture. Mais il m'arrive aussi de lire les premières lignes voire les deux premières pages pour voir si le style de l'auteur me plait. J'ai donc décider de partager avec vous, chaque semaine, les premières lignes des romans qui m'ont plu ou même de mes lectures en cours en fonction de mon envie du moment. 



Résumé : Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Georgie d'avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s'enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du Nord.
De la Caroline du Sud à l'Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d'esclaves qui l'oblige à fuir, sans cesse, le "misérable coeur palpitant" des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
L'une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l'"Underground Railroad", le célèbre réseau clandestin d'aide aux esclaves en fuite qui devient ii une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme. 
A la fois récit d'un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l'Histoire, ce roman, couronné par le Prix Pulitzer, est une oeuvre politique aujourd'hui plus que jamais nécessaire.


Premières lignes : La première fois que Caesar proposa à Cora de s'enfuir avec lui vers le Nord, elle dit non. 
C'était sa grand-mère qui parlait à travers elle. La grand-mère de Cora n'avait jamais vu l'océan jusqu'à ce jour lumineux, dans le port de Ouidah, où l'eau l'avait éblouie après son séjour dans les cachots du fort. C'est là qu'ils avaient été parqués en attendant les navires. Des razzieurs dahoméens avaient d'abord kidnappé les hommes, puis étaient revenus au village à la lune suivante rafler les femmes et les enfants, qu'ils avaient fait marcher de force jusqu'à la mer, enchaînés deux par deux. En fixant le seuil noir, Ajarry crut qu'elle allait retrouver son père dans ce puit de ténèbres. Les survivants de son village lui expliquèrent que lorsque son père n'était plus parvenu à tenir le rythme, les marchands d'esclaves lui avaient défoncé la tête et avaient abandonné son corps sur le bord de la piste. Sa mère était morte bien des années plus tôt.

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